[En parlant des éléments] "Faire baisser l'intensité de qqc., calmer" : Vueillez pour nous a Dieu requerre Que l'orage qui fait abesse. (Mir. emper. Romme, 1369, 286).

Donner l'absolution : Cy fait semblant de confesser, et l'autre de donner l'absolution. (Mir. emper. Romme, 1369, 305).

"S'aliter" : Dame, vostre amour en tel point M'a mis que j'en suis acouchiez (Mir. emper. Romme, 1369, 260).

P. antiphr. [En parlant d'une maladie] "Prendre, saisir" : Las ! mesellerie m'accueille [l. m'acueille] Trop griément, mais m'a accueilli. (Mir. emper. Romme, 1369, 296).

Rem. R. Glutz, Mir. de Nostre Dame par personnages, 1954, 152 signale que le ms. porte acueille.

"Accomplir ce à quoi on est engagé" : Dès si tost que li oy promis, Je me trouvay en santé mis : Si vueil acquitter mon voyage Et faire le pelerinage (Mir. emper. Romme, 1369, 246). Or vaz, mais tien moy convenant Et ce que m'as promis acquitte. (Mir. st Lor., 1380, 175).

[Vers un lieu] : ...une nef voy venant ; Ne sçay se cy adressera, Ou se vent aler la fera Ailleurs plus loing. (Mir. emper. Romme, 1369, 286). ...ou les as tu laissié, Ne quel part ont il adressié ? (Mir. ste Bauth., c.1376, 165).

Advenir à qqc. "Parvenir à, atteindre" : E ! Diex, pourray j'a mon desir Advenir ja jour de ma vie (...) ? (Mir. emper. Romme, 1369, 258). De ma dame ay cuidié joir, Et estre a ami retenu ; Mais n'y puis avoir advenu (Mir. emper. Romme, 1369, 265).

Advenir à qqc. "Parvenir à, atteindre" : E ! Diex, pourray j'a mon desir Advenir ja jour de ma vie (...) ? (Mir. emper. Romme, 1369, 258). De ma dame ay cuidié joir, Et estre a ami retenu ; Mais n'y puis avoir advenu (Mir. emper. Romme, 1369, 265).

Empl. intrans. "Advenir, arriver" : Tout avient quanqu'avenir doit (Mir. abbeesse, 1340, 81). Je pense par cuider tenir Ce qui ja ne peut advenir : C'est que telle dame aie amie. (Mir. emper. Romme, 1369, 255).

"Mal intentionné" : LA PELERINE. Maistre, vez la qui nous regarde Trop malement ; j'ay grant paour Qu'il n'y ait gent illec entour De mal affaire. (Mir. emper. Romme, 1369, 287).

"Affliction" : Veez en pitié, vierge pure Mon amére compunccion Et ma dolente affliccion. (Mir. emper. Romme, 1369, 277).

Empl. trans. "Entraîner au fond" : ...souvent la [l'empereris] hurte et la boute La mer et la fiert de mainte onde, Si qu'a bien pou que ne l'afonde. (Mir. emper. Romme, 1369, 282).

[La direction ou la quantité] : A paines puis j'aler mais pas Tant sui traveillie et conquise. (Mir. mère pape, c.1355, 390). Pour plus trouver la voie briéve, Ce chemin si aler vourray. (Mir. parr., 1356, 45). ...tant ala qu'en un lieu voit La fille d'un povre homme orant (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 270). Alons ; tantost a li serons : N'y a que deux pas a aler (Mir. st Val., c.1367, 149). Or me monstrez par quelz sentiers Voulez que j'aille. (Mir. emper. Romme, 1369, 288). Vostre chemin aler en pais Puissiez, amis ! (Mir. Clov., c.1381, 209).

Part. passé : Il me semble estre de la face Trop amegriz. (Mir. emper. Romme, 1369, 261).

[Le suj. désigne le temps] : L'orage est choit, le temps amende : De ci partir nous esconvient. (Mir. emper. Romme, 1369, 289).

Empl. abs. "Conduire, mener" : Souvent honneur amaine a honte. (Mir. emper. Romme, 1369, 292).

"Déplaisir" : Si mettray paine a li [empereris] amer. S'Amour me rent pour doulx amer, De l'amertume ne me chaut. Amer sanz paine riens ne vault (Mir. emper. Romme, 1369, 255).

[Formule de politesse] "Expression de l'amitié" : ...a vous moult se [roy Robert] reconmande, Et moult de foiz salut vous [emperiére] mande Et amistié. (Mir. emper. Romme, 1369, 298).

[L'obj. désigne une chose] "Augmenter, élever" : ...s'aucune chose vous fault Pour l'estat de vous amonter, Dame, sanz taillier ne compter, Je vueil qu'il [le frère] l'ait. (Mir. emper. Romme, 1369, 247).

"Qui concerne l'amour" : Chantez ensemble, je le vueil, Ce chant plaisant et amoureux : "Pour l'amour du temps gracieux." (Mir. marq. Gaudine, 1350, 170). ...l'amoureuse litargie Dont mes cuers est feruz et tains Pour vous, dame de touz les sains... (Mir. emp. Julien, 1351, 216). Certes, dame, quant je vous voy, Amoureux vouloir me contraint, Et Desir m'enlace et estraint (Mir. emper. Romme, 1369, 263).

"Vieux, âgé" : Les pucelles sont violées, Les anciennes gens perillent (Mir. st Guill., c.1347, 39). Sire, voulez vous point qu'envoie Querre vostre fisicien ? Conseil de preudomme ancien Fait bon avoir. (Mir. emper. Romme, 1369, 262).

"Ancien, qui date d'une époque plus ou moins reculée" : Noz anciannes escriptures Leur approuveront leurs lourdures Hastivement. (Mir. st Sev., 1362, 222). ...qui des faulx tesmoingnages Des viellars delivras Susanne, Ce dit l'Escripture ancienne (Mir. emper. Romme, 1369, 291).

[Douleur physique] : ...nient plus qu'idropiques pert La soif qui l'angoisse en buvant... (Mir. emp. Julien, 1351, 222). Las ! mon mal m'est plus angoissant Qu'avant ce que fusse a confesse (Mir. emper. Romme, 1369, 305).

Soi apaiser de + inf. "Cesser de" : Dame, je ne scé se jamais Vous verray. Baisiez me, baisiez Hé ! de plourer vous apaisiez (Mir. emper. Romme, 1369, 251).

Empl. trans. dir. : ...onques mais de si dolereuse Lepre ne fu homme batu. De touz poins m'a si abatu (...) J'ay grant doubte de vous grever ; Pour Dieu mercy, ne m'aprouchiez (Mir. emper. Romme, 1369, 297).

Part. passé : LE MAISTRE MARINIER. (...) Dame, nous sommes arresté (Mir. emper. Romme, 1369, 287).

Mauvais art : L'EMPERIÉRE. Je lo c'on voit (...) Faire le savoir au saint pére, Afin qu'il voie (...) Que n'euvre pas de mauvais art. (Mir. emper. Romme, 1369, 302).

Empl. abs. "Assigner, désigner (pour le gouvernement de l'empire)" : Il ne l'a pas ore a eslire, Ains y a moult bien assigné : Car son frére y a ordené, Avec ma dame. (Mir. emper. Romme, 1369, 249).

"Se fier à qqc." : Dame, a vostre dit m'asseur ; Se voulez, bien le sarez faire. (Mir. emper. Romme, 1369, 247).

"S'arranger, trouver un moyen (de faire qqc.)" : Si convient qu'autrement m'atire, Se morir ne vueil a martire. (Mir. emper. Romme, 1369, 256).

[En cont. affirmatif ou hypothétique] "De quelque façon" : Et s'il avient aucunement Que hors de ville nuit me prengne (...) La ou il m'anuitte il me fault Demourer jusqu'a l'andemain. (Mir. mère pape, c.1355, 394). Dame, s'onques chose je fis Qui vous agrée aucunement... (Mir. emper. Romme, 1369, 244). Ainsi en mon adversité M'a aucunement bien esté, Dont, tresdoulx Dieu, je vous mercy (Mir. Berthe, c.1373, 192).

"Avaler" : Tenez, sire ; or buvez cecy, Et l'avalez. (Mir. emper. Romme, 1369, 294).

"Subir qqc." : Jhesu Crist la vueille garder De pis avoir. (Mir. femme roy Port., c.1342, 187). ... si que pour temptacion qu'ilz aient ilz ne delaissent point la voie de penitence (Mir. st Ign., 1366, 72). J'ai puis eu trop povreté (Mir. emper. Romme, 1369, 311).

[L'obj. désigne une pers. dont on peut disposer] : SECOND DYABLE. ça, dame, il nous convient avoir Vostre fil (Mir. enf. diable, c.1339, 21). LE FRÉRE. Certes, dame, je m'y accors, Mais qu'aie prestre. LE PAPE. Penancier, alez vous la mettre, Pour l'escouter. (Mir. emper. Romme, 1369, 304).

[L'attribut de l'obj. est un subst.] : Je vueil bien qu'amie m'aiez Et que vous aie ami aussi (Mir. emper. Romme, 1369, 261).

P. ext. "Frapper (maladie)" : LE FRÉRE. Mon seigneur mon frére, par foy, Ma maladie est si honteuse C'onques mais de si dolereuse Lepre ne fu homme batu. De touz poins m'a si abatu. (Mir. emper. Romme, 1369, 297).

Empl. intrans. "Battre, être animé de battements" : Dieux ! conme il a boulant le chief, Et conme les temples li batent ! (Mir. emper. Romme, 1369, 259).

"Doucement, à voix basse" : Ho ! parler vueil plus bellement, Que nul ne m'oye mais que vous. (Mir. emper. Romme, 1369, 305).

[En parlant de pers.] : PREMIER DYABLE. Il seront nostre : or nous convient Mener joie com bon ribaus. (Mir. enf. diable, c.1339, 8). Il fust bon avocat en court, Car il scet trop bien langueter (Mir. abbeesse, 1340, 6). DIEU. (...) Alez vous ent la jus en terre L'ame de mon bon ami querre, C'on veult decoler pour m'amour. (Mir. st Val., c.1367, 167). Je vous jur com bon chevalier, Ains me lairay vif destaillier Que mal aiez. (Mir. emper. Romme, 1369, 301).

[Comme terme de compar.] : Mais elle, conme bonne et sage, Refusa moy et mon langage (Mir. marq. Gaudine, 1350, 167). Mais conme dame et bonne et sage A moy oir point ne li sist (Mir. emper. Romme, 1369, 307).

Avoir qqc. (un mot)/en la bouche : Gardez, pour chose qui vous touche, Qu'aiez Dieu touz jours en la bouche : C'est vostre miex. (Mir. emper. Romme, 1369, 281).

P. exagér. [En parlant d'une partie du corps] "Brûler" : En moy sens un trop dur assault. La char me bout, tressue et sault De ce que ja dedans ce lit N'a pris et eu son delit (...) de la pucelle (Mir. chan., c.1361, 174). Dieux ! conme il a boulant le chief, Et conme les temples li batent ! (Mir. emper. Romme, 1369, 259).

"Frapper" : Car souvent la hurte et la boute La mer et la fiert de mainte onde (Mir. emper. Romme, 1369, 282).

"Causer" : ...grant courroux et dueil amer M'a (...) pourchacié. Ore certes elle a bracié La mort pour li. (Mir. emper. Romme, 1369, 275).

Au fig. [Domaine social et relig.] : ...ta mére par destourbier, Pour le veu que par moy brisa, Au dyable le fruit donna, Qu'elle de moy conceveroit (Mir. enf. diable, c.1339, 27). ...qui brise et entame Ce qu'il devroit garder entier D'avoir dommage est ou sentier. (Mir. parr., 1356, 23). J'ameroie miex estre (...) arse, Que brisasse mon mariage Ne que feisse tel hontage A vostre frére, mon seignour. (Mir. emper. Romme, 1369, 263).

[Suj. inanimé] : Vueillez pour nous a Dieu requerre Que l'orage qui fait abesse, Et que le vent qui vente cesse (Mir. emper. Romme, 1369, 286).

[En parlant de consanguinité] : ...ceulx qui s'enorgueillissent de leur parentage et se vantent de leur lignage de char et despitent les autres (Mir. st Val., c.1367, 122). Mon seigneur vostre frére vient ; N'en avez plus de char si près, Soiez d'aler encontre engrès (Mir. emper. Romme, 1369, 273).

Empl. impers. "Importer" : L'OSTESSE. (...) Dont estes née ? L'EMPERERIS. Ne peut chaloir. Ma destinée M'est trop dolereuse et pesant (...) Ce sachiez, dame. (Mir. emper. Romme, 1369, 291).

"Changer de couleur, perdre contenance" : Car quant du fait li parle a part, Plus fiére la truis que liepart, Et malement dure et estrange : Dont souvent je palis et change (Mir. emper. Romme, 1369, 265).

Perdre sa chasteté : ...elle [sainte Suzanne] ama miex estre condampnée que perdre sa chaasté (Mir. emper. Romme, 1369, 242).

On aime mieux le chatel quand on l'a payé plus cher. "On apprécie davantage ce qu'on a acquis avec peine" : Amer sanz paine riens ne vault, Et s'aime on trop miex le chaté Quant il est plus chier achaté (Mir. emper. Romme, 1369, 255).

"Gain, profit" : Amer sanz paine riens ne vault, Et s'aime on trop miex le chaté Quant il est plus chier achaté (Mir. emper. Romme, 1369, 255).

[En parlant d'un phénomène météorologique] "Tomber, cesser" : LE MAISTRE MARINIER. L'orage est choit, le temps amende (Mir. emper. Romme, 1369, 289).

Clamer qqn à/pour. "Le reconnaître comme" : Bien veigniez vous, celi que j'aime Et qu'a seigneur et espoux claime (Mir. emper. Romme, 1369, 275). Une fille avez, et j'aussi En ay une que je bien aime Et pour fille la tien et claime (Mir. fille roy, c.1379, 116).

"Épouse" : L'EMPERIÉRE. Ma chiére compaigne, ma seur, M'amour, mon solaz, or sui j'aise Quant je te voy. (Mir. emper. Romme, 1369, 310). Dame, je meismes vous menray La ou je vous espouseray Com ma compaigne. (Mir. Oton, c.1370, 336).

"Comprendre, contenir" : E ! vierge, qui compris en toy Ce que le ciel ne peut comprendre, Vueilles sur moy ta grace espandre (Mir. femme roy Port., c.1342, 194). Seigneurs, pieça n'oy sermon Ou eust tant de biens compris ; Car tout ce qu'a a dire empris A demené trop bien et bel. (Mir. emper. Romme, 1369, 243).

Faire compte. "Compter" : Si vous pri, biau filz, pour le miex, Dites tout et n'y faites compte : Ainsi ferez au dyable honte, Et les anges esjoirez (Mir. emper. Romme, 1369, 307).

Empl. abs. : ...s'aucune chose vous fault Pour l'estat de vous amonter, Dame, sanz taillier ne compter, Je vueil qu'il l'ait. (Mir. emper. Romme, 1369, 247).

Empl. abs. De conseil : Car nous deus a parler avons De conseil, si que nous voulons Fors touz seulz estre. (Mir. emper. Romme, 1369, 266). ...g'y vueil en l'eure aler D'estroit conseil a vous parler. (Mir. emper. Romme, 1369, 266).

Empl. abs. De conseil : Car nous deus a parler avons De conseil, si que nous voulons Fors touz seulz estre. (Mir. emper. Romme, 1369, 266). ...g'y vueil en l'eure aler D'estroit conseil a vous parler. (Mir. emper. Romme, 1369, 266).

[Constr. attributive] Considérer qqn comme. "Le tenir pour" : Car je considére le roy des cieulx aussi conme ton seigneur (Mir. emper. Romme, 1369, 241).

"Manière de se tenir" : Le cuer ay pour li deceu, Si que je ne sçay contenance. (Mir. march. larr., c.1349, 107). ...Desir m'enlace et estraint Si que je pers maniére toute, Ne de contenance n'ay goute. (Mir. emper. Romme, 1369, 263). Compains, regardez la maniére De ce fol et la contenance (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 49).

"Mauvaise direction" : LE MAISTRE MARINIER. Secourez nous a ce besoing, Dame des anges souveraine : A contraire trop fort nous maine Vent et orage. (Mir. emper. Romme, 1369, 286).

"Personne" : L'ABBEESSE. Or sus, mes suers, alons nous ent, Puis qu'ainsi est. SEUR YSABEL. Dame, noz deux corps sont tout prest D'aler par tout ou vous plaira, Ne nulle ne vous desdira. (Mir. abbeesse, 1340, 98). Dame, mes corps ait mal dehait Se ma voulenté de vous n'ay ! (Mir. femme roy Port., c.1342, 192). L'EMPERERIS. Sire, bien veigniez vous, par m'ame ! (...) Que fait ce corps ? LE FRÉRE. Dieu mercy, je sui druz et fors Et tout gari (Mir. emper. Romme, 1369, 262).

"Lieu où résident un souverain (roi, empereur, pape) et sa suite" : ...jamais ne celebreray, Tant que je viengne a court de Romme Et qu'au pape (...) Sera ceste miracle dite (Mir. mère pape, c.1355, 404). ...si sens bien ne gariray A droit tant qu'a la cour yray ; Mais quant avec l'empereris Seray, je seray touz garis (Mir. emper. Romme, 1369, 262).

"Coeur" (Siège des sentiments) : Car me donnez cuer et courage De vous servir tout mon eage (Mir. enf. diable, c.1339, 30). Or vous pri je d'umble courage, Escuier, que nous y alons (Mir. st Guill., c.1347, 37). Biau filx, j'iray de bon courage ; Car onques mais de creature, Fors que Dieu, qui feist tel cure N'oy parler. (Mir. emper. Romme, 1369, 302).

"Couvrir" : Couchiez vous, sire, et je de fait Vous couverray bien et a point. (Mir. emper. Romme, 1369, 256). ...ne li fault (...) Fors que son corps soit bien couvert. Baillez ça ce surcot de vert Et cel pelice. (Mir. Berthe, c.1373, 195).

Part. passé. Croisé. "Les bras en croix" : Croisie a terre me vueil mettre ; Ne puis de mesaise plus estre Sur pié que j'aye. (Mir. emper. Romme, 1369, 282).

Porter la croix sur l'épaule : Et veult que par devocion Ceste croiz sur m'espaule port Jusques a tant que Diex a port De salut m'ait cy ramené. (Mir. emper. Romme, 1369, 250).

"Personne de sexe féminin" : ...tant ala qu'en un lieu voit La fille d'un povre homme orant, Et en Dieu loant labourant ; Si li dist : Que faites vous, dame ? Je vous voy une povre femme Et Dieu loez aussi de fait Con se riche vous eust fait. (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 270). Touz sont gariz par une femme Qui la est, c'on tient sainte dame. (Mir. emper. Romme, 1369, 298).

Dame de majesté : Dieu m'a sauvée par sa grace Et la dame de majesté (Mir. emper. Romme, 1369, 310).

Choir en grand danger : Bien suis cheue en grant dangier ; Ne say ou huymais herbergier, N'entre quelles gens je puis estre. (Mir. emper. Romme, 1369, 291).

Pour tout débat. "Sans plus de parole" : DEUXIESME CHEVALIER. (...) Je lo que nous la menons la, Pour touz debaz. PREMIER CHEVALIER. Soit ainsi : du hault et du bas Je m'y accors. (Mir. emper. Romme, 1369, 276).

"Dispute, querelle" : La se vengera de l'envie Et de l'ennuy et des debaz Qu'a crestiens pour li [Dieu] fait as (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 296). ...Que devers la court ne m'en voise Savoir quel debat ou quel noise A fait ou quelle mesprison Mon seigneur qui est en prison (Mir. emper. Romme, 1369, 269).

Empl. trans. indir. "Faire mal (à qqn)" : La teste me deult et debat, Et me sanch un po a mal aise (Mir. emper. Romme, 1369, 253).

"S'agiter" : ...conme il a boulant le chief, Et conme les temples li batent ! Il meuvent aussi et debatent Com poisson vif hors de riviére. (Mir. emper. Romme, 1369, 259).

Empl. pronom. "Se tromper soi-même" : S'il est ainsi conme vous dites, Je le verray isnel le pas. Sire, ne vous decepvez pas, Gardez vous bien. (Mir. emper. Romme, 1369, 294). L'EMPERERIS. Mes seigneurs, je vous dy sanz doubte Que il meismes s'est deceu. (Mir. emper. Romme, 1369, 305).

Empl. pronom. "Se tromper soi-même" : S'il est ainsi conme vous dites, Je le verray isnel le pas. Sire, ne vous decepvez pas, Gardez vous bien. (Mir. emper. Romme, 1369, 294). L'EMPERERIS. Mes seigneurs, je vous dy sanz doubte Que il meismes s'est deceu. (Mir. emper. Romme, 1369, 305).

[Le suj. désigne une pers.] "Se mettre à nu" : Puis qu'il fault que je me descuevre, Devant vous touz diray de fait L'enormité de mon meffait (Mir. emper. Romme, 1369, 307).